Jeudi 18 avril, eYeka a fêté les 500 concours de créativité lancés auprès d’une communauté mondiale de 250 000 créateurs présents dans 154 pays. Grâce à la co-création ou co-conception (crowdsourcing), cette jeune entreprise française révolutionne la chaine de création pour les entreprises de produits manufacturés et de services.
Son principe de fonctionnement est le suivant. Une marque soumet un brief à la communauté avec, à la clé un concours assorti d’une dotation financière. Ainsi, par exemple, Nescafé demande aux co-concepteurs de la communauté « d’inventer un nouveau concept de café noir idéal ». A la clé, une dotation de 8 000 euros pour la première idée retenue, 5 000 euros pour le deuxième, et 2 000 euros pour le troisième.
« On peut générer des nouvelles idées en trois semaines », explique François Pétavy, directeur général d’eYeka, « alors qu’il faudrait au minimum trois mois avec une agence et six mois avec une école de design. Volvic a fait appel à la communauté pour repenser sa bouteille de 50 centilitres. Coca-Cola nous a demandé de proposer à la communauté de travailler sur les « energizing refreschment » . Au final, il y a plus de 2 900 propositions. Coca-Cola en a fait tester et certaines ont été évaluées comme faisant partie des 10 meilleurs contenus jamais produits par la marque. »
Nicolas Borgis, Global VP Product, explique que « les membres de la communauté sont ravis de pouvoir travailler pour des grands noms. Coca-cola a ainsi invité les deux gagnants au Lions de Cannes, festival international de la créativité, en le faisant monter sur la tribune. Au quotidien, nous gérons les relations entre la communauté et les marques. C’est absolument passionnant de voir les valeurs qu’elles véhiculent auprès de nos membres. »
Pour Gilles Babinet, co-fondateur, « nous sommes dans un nouvelle forme de société de l’interaction, obligeant les marques à se comporter différemment. L’époque où l’on vous disait ce que vous deviez faire est finie. C’est fini l’époque ou on vous dit ce que vous devez faire. C’est une rupture majeure de civilisation. Pourquoi ne repenserait-on pas complètement la façon dont cela fonctionne. Si on ne le fait pas, nous allons disparaître. En faisant appel à l’intelligence collective on fait des choses qu’on ne pouvait pas faire autrement. »
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